Inséparables à l'état sauvage en France

S'aviez vous que l'inséparable de fischer fait partie de la liste des oiseaux de France depuis 2004 ?

Au fait cette petite population est bien implantée et compte de nos jours une centaine d'oiseaux essentiellement sur St Jean cap Ferrat et les environs. Cette population a commencer à se reproduire vers 2000 à partir d'inséparables de fischer et d'inséparables masqué, c'est donc une population hybride mais aujourd'hui c'est apparement le phénotype du fischer qui ressort d'avantage. Alors à tous ceux qui iront en vacances sur la côté d'azur cet été, faite un tour à St Jean Cap Ferrat muni de vos appreils photos !

Voici la liste des oiseaux de France remise à jour en 2010, l'inséparable est présent page 240 avec la perruche à collier :
http://www2.mnhn.fr/crbpo/IMG/pdf/LOF_juillet_2007.pdf
et voici quelques photos :
http://www.flickr.com/groups/hybridbirds/discuss/72157606458563189/


.

Ils sont trop mignons, c'est agréable à observer dans les feuillages, à s'épanouir ainsi.
Ils se sont bien adaptés à l'environnement alors.
Le lis difficilement l'Anglais, sais-tu comment ça se passe au niveau de la survie en hivers, et sont-ils tranquilles, vis-à-vis de la population environnante? Personne n'est tenté d'en capturer pour se faire de l'argent ? J'espère qu'ils vivent s'en être dérangé.

Au fait j'ai trouvé trés peu d'informations sur le mode de vie de cette petite population, les commentaires sous les photos ne donne aucunes infos interessantes si ce n'est que les individus bleus sont trés rare ( le type vert étant génétiquement dominant ). Par contre cette population va faire l'objet comme d'autres oiseaux introduits style la perruche à collier d'une étude sur son impact dans l'environnement, quand j'aurais plus d'infos je vous tiendrais au courant, ce qui est sur c'est que les endroits ou nichent ceux de la photo (sous les toits) correspond parfaitement au type de cavité recherché par les martinets noirs et les martinets pâles ( ce dernier est plus rare en France et confiné au pourtour méditerranéen) et donc forcement la où il y aura des inséparables il n'y aura pas de martinet. Par contre ce qui est évident, c'est qu'ils se sont trés bien adapté, la population est passée d'une dizaine d'oiseaux à la fin des année 90 à une centaine actuellement, pas mal quand même
http://www.lpo.fr/enquetes/envahissantes.shtml

ps: c'est bizarre je ne vois pas la rubrique "oiseaux sauvages" avant de me connecter, comment cela se fait il ?

Merci pour ces précieuses informations Jerome, je suivrais le post avec intérêt

Pour ton Ps cela vient d'une de mes manipulations tests que j'ai complètement oublié, je vais arranger ça.

viens en Alsace on a les cigognes!

C'est vrai que le première réaction égoïste que l'on peut avoir est de se dire qu'on aimerait bien avoir ces si jolis petits plumeaux colorés dans sa propre ville en totale liberté perchés dans les arbres. Mais le vrai problème est que lorsque l'homme introduit volontairement ou involontairement des animaux non indigènes et que ceux-ci arrivent à survivre, il s'en suit une concurrence pour la survie avec les animaux originaires de la région. Souvent cette concurrence peut être une menace sévère et conduire à la raréfaction ou à la disparition totale d'une des espèces indigènes.
Il faut espérer que l'avenir ne démontrera pas que ces si jolis petits inséparables ont provoqués des dégâts chez d'autres espèces d'oiseaux. Seule une étude sur du long terme pourra le dire. D'après ce que dit Jérôme on sait déjà qu'il va y avoir un problème de concurrence pour la nidification avec les martinets et que cette concurrence sera forcément déloyale puisque le martinet ne pourra pas gagner face à l'inséparable. Imaginez votre ville un jour prochain désertée par les martinets car ils n'avaient plus aucune possibilité de nicher dans votre ville, les toits étant envahis par les inséparables ! Ce serait quand même bien triste.

Citation :

Mais le vrai problème est que lorsque l'homme introduit volontairement ou involontairement des animaux non indigènes et que ceux-ci arrivent à survivre, il s'en suit une concurrence pour la survie avec les animaux originaires de la région. Souvent cette concurrence peut être une menace sévère et conduire à la raréfaction ou à la disparition totale d'une des espèces indigènes.

C'est tout à fait cela Eva. De nombreux cas précis à travers l'histoire nous le démontre. On retrouve des exemples un peu partout dans le monde: Les petits ecosystèmes insulaires endèmiques à certaines Iles du Pacifiques et d'ailleurs ont payé un trés lourd tribu aux introductions d'espèces Européennes. L'Australie aussi, à cause des nombreux mammifères placentaires introduits par les colons. L'étourneau et le moineau domestique en Amerique du Nord au Siecle dernier etc...etc....
Pour ce qui est des Inséparables, pour le moment il n'ya pas lieu de s'inquieter de trop, car le degré d'adaptation des espèces tropicales au climat européen n'est pas trés elevé contrairement à ce qu'a été l'introduction du moineau ou de l'étourneau sansonnet par exemple dans diverses parties du monde. L'exemple de la perruche à collier le montre bien, cette especes est présente en Europe depuis plus de 30 ans et son impacte sur la faune est restée trés modérée du fait de la faible expansion de population qu'elle a connu. Elle reste trés lié à la présence humaine pour ce qui est de sa survie, ce qui limite d'autant son expansion. Pour les inséparables, je pense qu'il en sera de même.
Ceci dit, il est vrai qu'à l'echelle locale, des problèmes evidents de cohabitation peuvent survenir. Quand des couples d'inséparables investises le dessous d'une toiture, à coup sur cela fera autant de lieu ou les martinets seront absents. Pareil pour la perruche à collier qui va occuper des cavités d'arbres dans un parc au détriment des mésanges par exemple.
D'autres especes présentent plus de risque et des mesures radicales de régulation voir même de déstruction ont dû être prise. Je pense au cas du Ibis sacré sur le litoral Atlantique qui s'avère être une veritable plaie pour les petits limicoles nicheurs et pour beaucoup de sternes en repro.
Pire, l'erismature rousse( espece étrangère à l'Europe) introduite en Angleterre a pris souche voilà maintenant plus de trente ans conduisant une autre espece trés proche mais cette fois ci bien indigène : l'erismature à tête blanche, au bord de l'extinction. De nombreuses campagne de destruction on du etre menées ces dernières années en France et en Espagne pour conduire à la presque disparition de l'étrangère pour favoriser la réintroduction de notre erismature... aujourd'hui le problème est loin d'etre résolu mais quand même, c'est bien triste d'etre obligé d'en arriver là...

Jerome a écrit:

... aujourd'hui le problème est loin d'etre résolu mais quand même, c'est bien triste d'etre obligé d'en arrivée là...

Et comme toujours c'est l'animal qui paie les conséquences de la stupidité de l'homme !

Bon, voilà, j'ai essayé de corriger les fautes d'orthographe de mon texte de ce midi fait à la va vite avec mon sandwich à la main

Voilà quelques liens interessants :
http://www.lpo.fr/enquetes/envahissantes.shtml

http://www.kmae-journal.org/index.php?option=article&access=standard&Itemid=129&url=/articles/kmae/pdf/1997/01/kmae199734434512.pdf

http://asso.naturailes.free.fr/pdf/art_eris.PDF

http://www.oncfs.gouv.fr/events/point_faune/oiseaux/2005/ibis_v2.pdf

http://www.ornithomedia.com/magazine/mag_art349_1.htm